Notre ami Lavoisier affirmait « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Il parlait de matière, et évoquait notamment les réactions chimiques. Mais pourquoi cette maxime ne s’appliquerait pas à d’autres domaines ?

Un peu sur le principe de la noosphère, qui serait une couche céleste, au même titre que la stratosphère, et dans laquelle évolueraient les idées de tout le monde, dans lesquelles chacun pourrait puiser, de manière inconsciente, des réflexions qui leur passe au-dessus, de sorte que des inventions voient le jour en plusieurs points du globe, à des intervalles de temps réduits, et sans concertation des inventeurs, un peu sur le principe de la noosphère, donc, pourrait-on appliquer ce principe de conservation à la connaissance ?

Parce que, basiquement, comment acquière-t-on des connaissances ? En les recevant de quelqu’un, par exemple. Ou en les trouvant dans la nature, en faisant des découvertes, des déductions, à partir d’éléments tangibles. Comme si toutes les connaissances de tous les domaines se trouvaient quelque part dans la nature, dans notre environnement, notre univers, et qu’il suffisait de regarder au bon endroit, avec le bon angle, pour en recueillir. Ou trouver des indices. Des pièces du puzzle. Il ne reste plus, une fois qu’on a tous les morceaux, à les assembler de la bonne manière pour comprendre de quoi il retourne, et acquérir la connaissance. Ce qu’on appelle usuellement une découverte.

Si on accepte cette hypothèse, alors rien ne se perd : une connaissance n’est jamais perdue : si elle n’est pas transmise, et meurt avec une personne, par exemple, alors il est possible de la retrouver, de la manière dont cette personne avait procédé précédemment. Rien ne se crée : toutes les connaissances sont là, à porté de main, il suffit de savoir les prendre pour en profiter. Tout se transforme : ou plutôt se transmet : d’un cerveau à un autre, de l’environnement à un cerveau, d’un cerveau à l’environnement.

Si on étudie ce raisonnement plus avant, alors on arrive vite au postulat suivant : si « Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transmet », alors toutes les connaissances imaginables sont soit dans nos cerveaux, déjà connues, soit dans la nature, à attendre d’être découvertes. Or, plus la population mondiale croît, plus le nombre de cerveaux, réceptacles à la connaissance, augmente, et plus les chances de découvertes s’améliorent. Il arrivera donc bien un jour où toutes les connaissances seront transmises à l’Homme. Il n’y aura plus aucune découverte à faire. On connaîtra notre univers en entier.

Et après, que se passera-t-il ? La curiosité est un moteur d’évolution. S’il n’y a plus rien pour satisfaire notre curiosité, que fera-t-on ? Plus de but, plus de motivation. Le déclin de la civilisation, jusqu’à oublier assez de connaissances pour que ça vaille le coup de se remettre à faire des découvertes.

Et si notre espèce ne faisait que des cycles de ce type ? Accession à la connaissance, stagnation un moment, récession jusqu’à un seuil relativement bas, et c’est reparti ! L’Homme pourrait alors trouver des vestiges d’une antique civilisation, beaucoup plus évoluée qu’elle ne l’est actuellement…

Où est passé l’Atlantide ?

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