Remise en contexte : cet article a été écrit en 2007… Les choses ont bien changé depuis sur certains aspects ! Je vous laisse découvrir. 

À quoi sert une télé ? Je ne parle pas de l’écran en lui-même, je n’ai rien contre lui. Au contraire, un écran, je trouve ça super utile, voire même indispensable. D’ailleurs, on en trouve maintenant partout : ordinateurs, téléphones, appareils photos, voitures… Ça reste le plus pratique pour afficher tout ce qu’on veut à la bue de tous : texte, images, photos, vidéos… 

Le problème, avec la télé, c’est que ce n’est pas un écran comme les autres : on ne peut pas choisir ce qu’on y affiche. À moins, bien sûr, d’avoir un magnétoscope, un lecteur DVD, une console branchée dessus, auquel cas on peut choisir la source de ce qui est affiché. Mais, dans ce cas, on retombe dans l’écran, puisqu’on peut, dans une certaine mesure, choisir ce qu’on projette. 

Non, quand je parle de télé, je réduis ça au récepteur, quel qu’il soit (antenne hertzienne, câble, parabole…), qui permet, ô joie incommensurable, de recevoir des programmes tout prêts, tout faits, et de les projeter ensuite quelque part, à savoir sur un écran. Ce dernier pouvant donc intégrer directement le récepteur, ou être celui d’un ordinateur, d’un téléphone, d’une console portable…  

Ce que je reproche donc à la télé, maintenant que ces définitions sont posées, c’est qu’on n’a aucun choix, pauvres spectateurs que nous sommes, sur le contenu des programmes, et donc ce qu’on regarde. D’accord, on a aujourd’hui accès à une pléthore de chaînes, et on peut zapper de l’une à l’autre, ce qui constitue en soi une sorte de choix, mais seulement parmi des émissions prédéfinies. 

La diversité des programmes est en effet prouvée : films, informations, reportages, jeux, documentaires, débats, clips, émissions scientifiques, culinaires, ludiques… On peut donc définir des préférences personnelles à propos du type d’émission qu’on souhaite regarder. Cependant, même si, avec l’augmentation quasi-exponentielle du nombre de chaînes disponibles chez l’humain moyen, on peut généralement trouver un de ces types de programme à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, et ainsi satisfaire son envie de passivité cérébrale, on n’a toujours aucun choix dans la date de diffusion d’un programme particulier, et encore moins de son horaire précis. Par exemple, si vous avez envie de regarder un film particulier, dont on vous a parlé et que vous mourrez d’envie de voir depuis des lustres, il y a peu de chances qu’il soit diffusé à l’heure exacte du jour précis auquel vous prévoyiez de le voir. 

Il en va de même pour votre émission ou série préférée, qui passe à heure fixe un certain jour de la semaine, et dont il est impensable pour vous de rater le moindre petit bout d’épisode, sans quoi vous déprimeriez pendant au moins trois bonnes heures, le temps pour vous de trouver, moyennant un dépassement de forfait exorbitant qui descendra votre compte en banque directement six pieds sous terre et vous forcera à piller des banques avec vos amis, dont Bob, pour éponger vos dettes, sans compter qu’avec des guignols tels que vous, vous ne pourrez éviter l’arrestation, 24 heures plus tard, par une quelconque section criminelle de la PJ, ce qui vous obligera à vous évader de prison afin de retrouver, enfin, celui à qui vous aviez téléphoné et qui, miracle, avait enregistré ladite émission ou série, geste bienheureux qui vous évitera de finir aux urgences en état de manque intense, tellement perdu que même un séjour dans la petite maison dans la prairie en compagnie de Candy ne saurait vous calmer. 

Bref, je sais que ça se discute, mais c’est mon choix de vous présenter mon point de vue ici, en espérant que vous me répondrez : pour résumer, je trouve que la télé rend totalement passif, puisqu’on n’est plus bon qu’à attendre sans rien faire l’horaire fatidique de diffusion, sans aucune décision à prendre, et sans contrôle sur le contenu.  

Car le but des chaînes qui diffusent les émissions est de gagner de l’argent, et pour ça, les programmes sont bien formatés : en durée et en contenu, pour pouvoir toucher le plus large public possible : ils ne doivent pas durer trop longtemps, ni être trop compliqués, pour que le paysan du fin fond du Berry puisse comprendre toutes les subtilités aussi bien que le Yo des banlieues. Il n’y a qu’à voir les informations : journal de 20h : d’abord, les titres : bref aperçu de l’actualité. Puis les reportages, soit les informations presque développées. Mais pas trop quand même, parce qu’on est limité en temps. Et à la fin du journal, depuis récemment, on a même droit à un résumé du journal, qui n’a pourtant pas duré plus de 30 min ! « Je vous rappelle l’information principale de cette édition : trois marmottes sont malheureusement décédées après qu’un papillon a déclenché une avalanche de brins d’herbe quelques mètres au-dessus d’elles ».  

Finalement, l’info effective s’étale sur seulement ½ heure. Vous en conviendrez, c’est assez peu pour traiter d’un sujet complètement, et surtout, objectivement. Car les médias eux-mêmes ont une orientation politique (n’allez pas me dire que TF1 et Canal voteront tous les deux Sarko en mai…). Leurs reportages sont donc évidemment subjectifs. Et qui se retrouve influencé ? Le spectateur : car ce dernier est généralement fidèle à une chaîne, et n’a donc qu’un seul point de vue à comparer avec rien d’autre. Et même s’il change régulièrement de chaîne, les infos changent tous les soirs, et sont toutes à la même heure. Ce qui fait qu’à moins d’avoir 2 télés côte à côte, il est difficile de suivre les deux en même temps. Pis même avec deux télés, ça doit pas être facile de comprendre assez pour se faire sa propre idée… 

Tout ça pour dire que la téléspectation passive est hautement préjudiciable au libre-arbitre et à la libre pensée. Et encore, j’ai pas parlé du pire… ce pour quoi TF1 conçoit ses émissions : ce pour quoi TF1 formate nos cerveaux : ce à quoi TF1 offre du temps de cerveau disponible : la pub. Élément culturel d’une société, reflet social de l’existence, des problèmes et des préoccupations du peuple, elle n’a d’intérêt que comme indice de référence pour une étude comportementale sur les moutons de la consommation. Parce que sinon… des petits films sans intérêts, tous plus débiles les uns que les autres (Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu !), uniquement destinés à nous faire dépenser de l’argent pour des produits soi-disant révolutionnaires, mais qui ne se distinguent des versions antérieures que par un minuscule changement, comme la couleur des languettes de Kiri, ou la texture de la mousse du Nesquik, c’est-à-dire plus onctueuse (traduisez « la moitié du bol sera remplie par de la mousse imbuvable car trop légère et insipide, que vous récolterez à la grande cuillère pour décorer le fond de votre évier avant de pouvoir boire votre chocolat »). Et encore, certains nouveaux produits sont des vieux avec un autre emballage… comparez les ingrédients du nouveau Coca Zéro avec l’ancien Coca Light, pour voir…  

Personnellement, je coupe le son quand la pub arrive. Voire, je change de chaîne. (Tiens, au passage, avant que j’oublie : pour les superstitieux qui ont le câble, satellite, ou télé par Internet, avec tout plein de chaînes partout : essayez de mettre la n°13…) Mais je connais des gens qui montent le son ! Qui attendent la pub avec impatience ! Qui les connaissent par cœur ! Qui rejouent les scènes et chantent les musiques ! Je crois que je ne comprendrai jamais ces gens-là… C’est si bien que ça de voir 3 pauv’ glandus manger un Kinder avant de faire du parapente ? (L’exemple date peut-être un peu, mais ça doit faire au moins plus d’un an ½ que j’ai pas allumé une télé… vous pouvez pas savoir ce que ça fait du bien !). Surtout que ces pubs sont horriblement mal doublées… Mais tout ça ne répond pas à la question existentielle : le Kinder est-il réservé aux parapentistes ? Et la corollaire : doit-on faire du parapente si jamais on en a mangé un par inadvertance, sous peine de graves séquelles encore inconnues à ce jour ?  

Dans un autre registre : les lessives, à force de laver toujours de mieux en mieux, ne risquent-elles pas, à terme, de dissoudre les vêtements ? Les pubs pour l’Armée de Terre servent-elles vraiment à quelque chose ? Les voitures se transformeront-elles un jour réellement en robots ? (Déjà que dans les pubs, elles n’ont pas de moteur… ou alors, super silencieux ! On ne les entend jamais…) Où sont passés les rasoirs à 4 lames ? (Soit j’ai raté les pubs, soit on est passé directement de 3 à 5…). 

Vous ne vous sentez vraiment pas agressés par la pub ? Dehors, dans la rue, à la télé, la radio, dans les magazines, dans votre boîte aux lettres… Bon, vous avez mon opinion… Alors, répondez-moi franchement : pourquoi aimez-vous la pub ? 

Categories:

Tags:

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *