Mon monde séculaire évolue,
Il tourne et je reste au-dessus,
Voyage ainsi sur cette Terre,
Qui révèle à moi ses mystères.
Je croise des inconnus,
Humains issus des nues,
Partage leur compagnie,
Avec eux ris, pleure et vis.
Et mes amours ?
L’infiniment petit est géant
Face à mon regard d’enfant :
Je contemple émerveillé,
Ces trésors à mes pieds.
Je franchis des paysages,
Traverse les âges,
Et m’ouvre à la beauté,
Du simple fait d’exister.
Et mes amours ?
J’embrasse de mes yeux émus
Le spectacle de cette Nature nue,
Qui se donne, avec pudeur,
À qui veut la prendre sans heurt.
Ces rencontres, ces dessins,
M’inspirent quêtes et chemins
Que je voudrais façonner,
Pour vivre selon ma volonté.
Et mes amours ?
J’échafaude et construis
Des projets pour l’infini,
Des plans sur la comète,
Ici-bas rien ne m’arrête.
Enfin j’aperçois au loin
Mes rêves, mon destin.
Je les vois arriver,
Conformes à mes idées.
Et mes amours ?
À force d’obstination,
J’ai rejoint mes convictions,
Mes envies, mon idéal,
J’ai forgé mon graal.
Mais je rêve encore de passion,
De peau, de lèvres et de fusion,
De partages et de regards, banal ?
Néanmoins un désir viscéral.
Et mes amours ?
Rien à l’horizon,
Rien à l’horizontal…
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