Je ne suis qu’une âme en peine, 
Nomade et solitaire. 
À la recherche d’une reine, 
Je plane, je vogue et j’erre. 

J’ai croisé des princesses, 
Me suis arrêté auprès d’elles. 
Mais je ne supportais pas la laisse, 
J’me suis détaché de ces belles.  
 

Je parcours pour toi Gaïa, 
Ses océans, ses montagnes, 
Ses plaines si vides de toi 
Qu’en les traversant je stagne. 

Je suis là, 
Mais où es-tu ? 
Je vis pour toi, 
Mais tu m’es inconnue. 

Pourtant j’espère, je m’obstine ! 
Ne m’arrachez pas ce rêve, 
Cette vision sibylline 
De l’Adam cherchant son Ève.  
 

Laissez-moi mes illusions, 
L’existence de cette idylle. 
Car telle est ma résolution, 
Croire que ma quête n’est point futile. 

Ça peut paraître naïf, 
Mais je veux croire en cette force, 
Ce sentiment intrusif, 
Se diffusant sous notre écorce. 

Je suis là, 
Mais où es-tu ? 
Je vis pour toi, 
Mais tu m’es inconnue. 

Alors encore je me dévoile, 
Me dénude dans les ports et les gares, 
Depuis l’aube jusque sous les étoiles, 
Je promène mon âme pour que tu t’en empares. 

Elle est une coquille vide, 
Pleine d’un néant à combler. 
Que tu sois d’elle avide, 
Je n’peux que l’espérer.  
 

Que tu m’ouvres les bras, 
Que je puisse m’y réfugier, 
Je ne rêve plus que de ça : 
Nous, enfin rassemblés. 

Je suis là, 
Mais où es-tu ? 
Je vis pour toi, 
Mais tu m’es inconnue. 
Je suis ici-bas, 
Avec mon âme à nu. 
Je ne rêve que de toi, 
Ma parfaite inconnue…

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