Imaginez ça comme vous voulez, avec ou sans nuages, mais, quelle que soit la méthode employée, le résultat doit être le même : plus une goutte d’eau ne tombe du ciel… Qu’est-ce qu’il se passerait ? 
 
Imaginons qu’il n’y ait pas de nuage non plus : les derniers nuages qui traînent dans le ciel se disloquent, s’effilochent jusqu’à disparaître, ou se rassemblent jusqu’à former un immense nuage, qui finit par crever en une dernière pluie inondant le sol sans prévenir. Et après, plus rien. Plus de nuage, plus d’évaporation, un ciel toujours bleu, un soleil toujours présent. Petit à petit, le niveau des lacs baisse, les rivières s’assèchent. Parallèlement, le niveau des mers augmente. Pas beaucoup, mais assez pour qu’on voit une différence. Comment on s’organise pour avoir de l’eau ? On pompe l’eau des océans, on enlève le sel, on la nettoie, on la distribue à tout le monde ? Via d’immenses pipelines, des « hydrolines » ? Et contre le soleil ? Il faut s’en protéger, c’est mauvais pour la peau, et pour le cerveau ! Quelle est la consommation journalière mondiale en eau ? En combien de temps on va assécher les mers du globe ? Finalement, la Terre n’aura jamais aussi bien porté son nom… 
 
Et si l’évaporation ne s’arrêtait pas ? Toujours pas de pluie, toujours un assèchement des cours d’eau, mais aussi de la mer et des océans. Et des nuages qui s’amoncellent mais n’éclatent pas, obscurcissant le ciel chaque jour un peu plus. Plus de soleil, juste sa chaleur qui arrive à percer la couche des nuages, et s’accumule par effet de serre. La température augmente, la lumière diminue. Besoin d’énergie pour s’éclairer, mais comment produire de l’électricité sans eau ? Le monde finit dans un noir assèchement global. 
 
Maintenant, la solution intermédiaire : de l’évaporation, donc des nuages qui s’accumulent, donc moins de soleil, donc pas assez pour que l’évaporation continue. Que se passe-t-il ? Mieux, ou pire ? Probablement pareil, mais à une vitesse différente… 
 
Non, franchement, si l’eau arrêtait de tomber du ciel, ce ne serait vraiment pas génial… Alors arrêtez de grogner à la première goutte, rangez vos parapluies, et goûtez les gouttes ! La pluie, c’est la vie…