(Texte enragé, révolté, au flow continu, à passer à la rap niveau rythmique) 
 

Droite, gauche, centre bottent en touche, 
Fin des partis, extrême-onction 
De la polie tique qui suce le bon sens citoyen. 
Droit de vote ? Travers de vote, 
Point de rupture entre la haute 
Et la France d’en bas, 
Lutte des idées, 
Bataille rangée ? 
Bataille dérangée, 
Combat pour l’urne, funéraire, 
Montée au front, national. 
Duel politique entre l’Élysée et vous. 
Les lisez-vous ces tracts de trac, 
Ces campagnes de peur 
Pour un peuple qui marche 
À la baguette magique de l’insécurité, 
Un peuple en marche vers le terminus, 
Tout le monde descend 
À l’arrêt public des inégalités. 
Finis les frères de la devise, 
On nous paye en monnaie de singe. 
La liberté des maux gratuits remplace 
Celle des maux graciés. 
On n’a cure du remède 
Quand on se complaît 
À manier les plaies de la justice. 
La balance perd l’équilibre, 
Le cœur gros des désillusions 
Sombre devant la plume des discours 
Saturés de promesses passées, dépassées. 
Je passe mon tour, 1er, 2e, tous les mêmes, 
Candides à l’extrême, droits 
Dans leurs bottes, 
Fiers à cheval sur leurs principes 
Et aveugles à la réalité ; 
Du haut de leur tour dévote, 
Scandent slogans surannés 
Sans voir que le peuple est sourd 
À leurs suppliques suffragères, 
Ils souhaitent séduire pour servir, 
Nous on survit à leurs sévices 
Sans voix au chapitre. 
Chats, pitres ou poissons-clowns : 
Pour qui voter ? 
Donne ta langue au choix, cette illusion. 
Magiciens, désillusionnistes, 
Poudre aux yeux sous couvert de fond de teint, 
Masquer aux rats la vérité des rois : 
Des leaders concurrents, 
Dealers de cons courant 
À leur perte à leur suite, 
Soutiennent programmes 
Sans un kilo de sincérité, 
Affirment qu’ils ont besoin du pouvoir pour réformer, 
Veulent pourvoir à leurs besoins en forme d’euros, 
Régurgitent fausses factures contre vraie fracture sociale, 
Surenchérissent pour s’enrichir, 
Recherchent billets verts 
En échange de bulletins colorés, 
Point de majorité blanche, 
Si le choix ne convient pas, 
Merci de voter quand même, 
Direction déchéance jusqu’à la prochaine échéance, 
Trop tôt ou tard, trop bientôt : 
Trop courts les mandats, 
Un p’tit tour et puis s’en va 
Dans l’alternance de la continuité. 
Ils portent des œillères, 
Vision à court terme, 
Réélection en vue : 
Ça réveille les passions 
En endormant la nation, 
Faut toucher l’élec-cœur 
Et moucher la raison, 
Promo au rayon manipulation, 
Consommer pour mieux voter, 
Effrayer pour mieux régner, 
Méfiez-vous des envahisseurs immigrés, 
« Regardez, ils sont là, 
Dans les campagnes, dans les villes », 
Ils viennent jusque dans nos bras 
Servir de faire-valoir de lance 
Aux cas laids de la jungle 
Administrative et sociale : 
Au conseil des sinistres 
On leur impute les dommages 
Aux intérêts de la France, 
Pendant que les dépités 
Gardent la Chambre, 
Coup de pot ! 
Les jappements des opprimés 
Sont noyés dans le bris de fond 
Du pays qui se casse la gueule, 
Lente hex-agonie vers le sol majeur. 
Relevez-vous, manifestez, 
Déambulez pancarte d’électeur 
Au poing de vipère, 
On vous écoute très cher 
Et on vous matraque des réponses, 
CRS contre détresse, 
Faut filer droit, 
Nous mettre au pas, 
Gauche, droite, 
Gauche, droite, 
Fin du jeu, 
Balle au centre… 
STOP ! 
Politiques, lâchez-moi les parties !

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