En matière de fin du monde, les idées sont légions, et les auteurs de SF s’en donnent régulièrement à cœur joie pour dépeindre des cataclysmes planétaires ou justifier un univers post-apocalyptique. Catastrophes naturelles, guerres nucléaires, débarquements d’extra-terrestres prenant la Terre pour une balle antistress, virus pandémique mortel, apparition de zombies, autant de prétextes pour justifier la fin du monde connu.

L’intérêt de ces visions est qu’elles ne limitent aucunement l’imagination, on peut véritablement s’en donner à cœur-joie pour annihiler l’espèce humaine. Oui, parce que, égocentriques comme nous le sommes, la fin du monde connu correspond plus ou moins à l’anéantissement des humains, à quelques exceptions près, en général, parce que sans survivants, pas vraiment d’intérêt à raconter la fin du monde.

Mais c’est logique, quand on y pense, de se cantonner à l’extinction de l’espèce humaine : si elle ne fait plus partie du monde, pour elle, le monde est fini. Et jusqu’à preuve du contraire, nous faisons partie de l’espèce humaine. Quant à la fin du monde, en fait, c’est plutôt la fin du monde connu. Si le monde est transformé, ou si les humains sont transformés, ça compte comme une fin du monde. Je pense notamment à La Planète des Singes, ou The Time Machine.

Malgré toutes les différences qui peuvent exister, il y a tout de même un élément qui reste constant dans toutes les versions de l’apocalypse, quelle que soit sa forme : c’est le côté dramatique de la vision. Pour ne pas dire tragique. Ce qui est généralement ressenti lors de l’extermination d’au moins 99% de la population humaine de l’univers.

C’est pour cela que je tiens ici à rassurer tout le monde : la fin du monde n’aura pas lieu. Jamais. Pour une raison très simple : la Terre est ronde, donc le monde n’a pas de fin.

Aux puristes qui objecteraient que la fin d’une sphère (ou d’une boule, mais nous n’habitons pas encore, à ma connaissance, sous la surface) se situe très logiquement à sa surface, je répondrais que des avions quittent la surface tous les jours sans pour autant provoquer l’extermination de l’espèce humaine dans son ensemble.

Aux puristes qui incluraient l’atmosphère dans le périmètre de la boule terrienne, je répondrais que des humains l’ont déjà dépassée, et sont même allés nous faire un petit coucou depuis la Lune, sans pour autant provoquer l’extermination de l’espèce humaine dans son ensemble.

Donc, s’il existe bien une fin du monde (dans sa vision boulique) provoquée par quelques individus, celle-ci n’est pas répercutée sur le restant de l’espèce, qui continue à perdurer comme si de rien n’était. Les individus arrivant à la fin du monde ne génèrent donc pas la fin du monde.

Ce qui prouve bien que, soit le monde a une fin ne conduisant cependant pas à la fin du monde, soit le monde n’a pas de fin.

Si vous avez faim du monde, ne craignez pas sa fin !

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