« Que deviens-tu ? » 
Je ne deviens rien… je suis déjà. 
Je pense, donc que je suis. 
Je suis un courant de pensée, mouton parmi tant d’autres. 
Ou est-ce ma propre pensée que je suis, mouton noir au milieu du troupeau ? 

À contresens je pense, 
Je rêve et j’espère, 
Pouvoir rencontrer le berger, 
Pour confronter nos idées, 
Lui parler de liberté. 

C’est lui qui dirige les moutons, 
Choisit pour eux la direction, 
Les garde dans le droit chemin. 
Mais lui n’est pas plus libre qu’eux : 
Si les moutons suivent le chemin, le berger ne fait que l’arpenter. 

À contresens je pense, 
Je diffère car j’erre, 
Je peux m’écarter du chemin, 
Regarder passer le berger, 
Et laisser les moutons avec lui s’éloigner. 

La direction est fixée, 
Non par les moutons, ni par le berger, 
Mais par ce binôme, lié par la force des choses. 
Car c’est le devoir du berger, de garder ses moutons rassemblés. 
Il a beau les guider, il n’est pas libre de s’en éloigner. 

À contresens je pense, 
Je choisis ma direction, 
Ma liberté d’expression, 
Ma parole et mes actions, 
Sans aucune imposition. 

Je m’évade et m’en vais, 
M’oriente selon mon souhait, 
Libre de toute contrainte, 
J’explore et me nourris, 
De la terre, des cieux, de mes envies. 

À contresens je pense, 
Autour du monde j’avance, 
En marchant je réfléchis, 
À ce qui me guide dans la vie, 
Et je repense au berger, par ses moutons entraînés. 

Je me suis rebellé, 
De mouton j’ai évolué, 
En une forme de berger sans mouton à s’occuper, 
L’esprit libre de toute responsabilité, 
Libre de penser. 

À contresens je pense, 
Je pense donc je suis, 
Mais pas comme ces moutons : 
Je pense par moi-même, 
Je suis donc moi-même.

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